lundi 8 novembre 2010

LA BANQUE ANTHROPOLOGIQUE (Candelario)

Projet de recherche sur l´autarcie vitale de l´homme
du 8 au 28 novembre à Saint-Nazaire

La nécessité de renouveler l´approche énergétique n´est plus à démontrer. L´industrie du bâtiment intègre depuis plusieurs décennies cette préoccupation pour proposer de nouveaux matériaux et types de constructions, plus écologiques, voire autonomes énergétiquement.
La création de la Banque Anthropologique s´inscrit dans la nécessité d´appréhender cette problématique non seulement d´un point de vue de l´ingénierie, de l´architecture ou de l´urbanisme mais aussi du corps humain. L´ergonomie est en effet la base de la majorité des objets et machines qui nous entourent. Chaque découverte sur le fonctionnement du cerveau donne lieu à de nouvelles possibilités technologiques. Au-delà du modulor de Le Corbusier, le corps humain est la référence et l´échelle dont tous se servent. C´est pourquoi l´artiste cubain Candelario appréhende le corps comme un espace public, tel un lieu public rempli de richesses auxquelles tout le monde a accès, se réfère et utilise.
Il est donc essentiel de préserver et de conserver ses potentiels. Candelario s´associe donc à différents scientifiques pour développer la Banque Anthropologique, une recherche sur l´autarcie vitale de l´homme. Ce projet se déroule en plusieurs étapes dans deux domaines : le solide et le liquide. A Saint Nazaire, il s´agit de travailler sur l´eau et sa production à partir de la sueur. Cette recherche est prévue sur la durée d´une année avec la biologiste cubaine, Lisandra Ardana Lagos.
La sueur est composée à 99% d´eau. Son rôle est essentiellement thermorégulateur mais elle permet également d´éliminer certaines toxines du corps, principalement lors d´efforts physiques. Dans le cadre de la Banque Anthropologique, la sueur collectée sur des personnes pratiquant du sport, est qualifiée de production active. La production passive qualifie la sueur que nous sécrétons quotidiennement lors, par exemple, d´un important effort intellectuel ou d´une situation de stress.
Au total Candelario, prélève la sueur de 78 personnes. La moitié est composée de sportifs et d´ouvriers dont le travail requiert une importante activité physique. Les 39 autres personnes sont des journalistes, des personnalités politiques et de la culture et des employés du secteur tertiaire. Les échantillons sont ensuite envoyés à Cuba où la biologiste étudie chaque sécrétion afin de déterminer la formule pour transformer la sueur en eau. Chaque processus est individuel et chaque participant reçoit avant la fin de 2011, par courrier, sa formule personnelle ainsi que la documentation du processus.
La Banque Anthropologique ne garde aucune trace des échantillons. Seule le développement de la recherche reste en archive.

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